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jeudi 27 novembre 2008

JULIEN COTTEREAU, CLOWN DU SOLEIL


"Qui êtes vous Julien Cottereau ?

Je suis originaire du Mans où mes parents sont instituteurs.
Lorsque j'étais petit, mon père était déjà friand d'images de clowns.

Je me souviens d'un film que je regardais où l'on voyait un clown se maquiller.
C'est marrant, car j'ai revu récemment des films de mon enfance et comme je parlais mal à 2 ans, j'utilisais beaucoup la gestuelle pour m'exprimer.

J'ai d'ailleurs gardé quelques tics gestuels que l'on retrouve encore aujourd'hui dans mon spectacle.

Mon premier rêve était de devenir batteur de jazz, (Julien Cottereau joue de la batterie depuis l'âge de 10 ans) et je n'ai découvert le théâtre qu'au collège avec une pièce de Ionesco où j'ai fait mes premiers pas sur scène.

Plus tard, j'ai été accepté à la rue Blanche (école de comédiens) où j'ai suivi une formation de comédien classique.

Comment a débuté votre aventure avec le Cirque du soleil ?

Mon professeur de clown m'a remarqué lors de différents spectacles et m'a mis en relation avec le Cirque du soleil.

J'ai passé une audition et j'ai été pris !

J'ai remplacé au Japon un clown principal qui avait 20 ans de métier.

Il était clown, mime et bruiteur.

Je me suis retrouvé dans un cirque énorme.

Par la force du travail et la passion, je me suis fait accepter par les autres.

J'ai voyagé partout en Asie, en Europe, en Amérique Latine, etc..

Quelle est votre définition du clown?

Un clown est avant tout un professionnel.

C'est une personne qui gagne sa vie grâce à sa fantaisie et son habilité.

C'est une technique particulière où il n'y a pas de 4éme mur.

Il faut toujours être en contact avec les yeux des gens, il faut surfer entre l'émotion et les rires.

Avec le clown, on est d'abord confronté à un personnage qu'on ne veut pas voir en soi : une personne seule, en lutte, qui a faim d'amour.

On est ému aux larmes et après on rigole.

On rigole car il a de la fantaisie.

Il a cette faculté d'obtenir ce qu'il veut par cette fantaisie.

Plus le clown a de problèmes et plus les gens rient… !

Le clown, c'est la science de l'enfance.

Que cache un clown ?

Un besoin d'amour, de la sensibilité.

Un besoin de se faire remarquer, de faire rire depuis l'enfance pour recevoir de l'amour, de l'attention.

La sensibilité vient d'un manque, d'un besoin d'être aimé encore plus que les autres.

On est un peu clown au départ, puis on le développe, on le travaille.

Moi c'est la vie qui m'a embarqué là-dedans, j'ai mis du temps avant d'accepter d'être un clown.

Vous déployez une énergie folle sur scène et vous adorez jouer avec le public!

Oui, c'est assez rock and roll.

Il faut être sur la brèche, chaque soir on sauve sa peau !

J'essaye de créer avec le public un rapport d'amitié.

Pouvez-vous nous parler de votre engagement avec l'association "Clowns sans frontières" ?

Clowns sans frontière est une association qui permet d'envoyer des logisticiens préparer une tournée pour qu'une équipe d'acrobates et de clowns puissent faire des spectacles bénévolement dans des pays qui ont connu des guerres .

Généralement un an après la guerre, l'association "Clowns sans frontières" essaie d'aller voir les enfants pour simplement leurs permettrent de voir un spectacle.

On crée ces spectacles pour les enfants qui vivent la guerre au quotidien et on reçoit des rires comme jamais…

Je suis parti à Gaza, en Afghanistan, au Soudan ; on donne et l'on comprend beaucoup de choses en retour.

Le clown est aussi un philosophe qui à envie de délivrer des messages pour éventuellement réveiller les consciences. ..

Que peut-on vous souhaiter ?

Que beaucoup de personnes voient le spectacle, que les gens sortent joyeux et qu'ils aient envie d'aimer.


Sabine Poclet-Grego (2007)"



AERIS, SCULPTEUR PLASTICIEN DU LANGUEDOC


"Je suis né en 1966 dans le petit village Languedocien de Mons la Trivalle, situé au cœur d’une région baignée d’antiques traditions tant agricoles qu’industrielles remontant à l’époque romaine. Fondeur & métallier hautement qualifié, ancien chef d’atelier et agent de maîtrise de la fonderie d’Hérépian où le savoir de la fonte des cloches d’église remonte à l’an de grâce 1600. Héritier de cette longue lignée des maîtres du feu et de la forge, passionné par la métallurgie et vulcanologue amateur à mes heures, J' ai ajouté depuis plus de 18 ans la fonderie d’art à ma passion d' Auteur, contribuant ainsi au lancement de nombreux artistes et à l’essor artistique de ma région. Je suis soucieux de la qualité de mes productions, je mets tout mon savoir-faire et toute mon expérience au service des artistes créateurs comme moi qui me confient la réalisation de leurs œuvres. Que ces derniers me commanditent l’exécution intégrale des tirages en bronze ou bien se contentent de me confier la coulée des modèles de cire qu’ils entendent ensuite re-ciseler et patiner par eux-mêmes, Je m'attache à leur apporter tout le soutien nécessaire à la bonne réalisation de leur sculpture."




EMOUVANT TEMOIGNAGE VU SUR LE SITE http://lavenircestmaintenant.skyrock.com

Avec la permission de Nexuses, je mets en ligne son témoignage, et recommande son blog http://www.nexus-et-jonction.com/

(Mon papa roumain est né en 29 à Kichinev, il était trop jeune pour 39-45, mais a participé à la guerre d'Indochine dans la légion étrangère et a gagné sa naturalisation; il était trop pudique pour parler de tout ça; il s'est éteint en 78 d'un infarctus; et quand on me demande pour refaire ma carte d'identité, soi-disant parce que la nouvelle est considérée comme une primo-demande, de dire POURQUOI je suis français, il n'est pas question que je me justifie; ma CI restera périmée... )

"Je suis fille d'un ancien indigène et ancien combattant de l'armée Française.
Mon père a fait la bataille d'Italie, le Rhin et Danube (2eme guerre mondiale) et l'Indochine.
Militaire de carrière, 15 ans dans l'armée française.
Il en est sorti invalide a 100% ne pouvant pas travailler.
Il était encore jeune dans les années 50, il venait de fonder une famille.
La pension était misérable parce qu'il était un indigène.
Au bled la famille aidait, mais en France, il fallait s'en sortir seuls.
Mon père touchait 400 francs par mois !! au titre de sa pension d'invalide de guerre.
400 francs pour nourrir sa famille.
Et encore il ne fallait pas qu'il tombe malade et qu'il soit hospitalisé, la pension était retirée pour couvrir les frais d'hospitalisation.
Ce qui est arrivé, il avait subi une lourde opération, hospitalisé pendant près d'un an, pendant ce temps, pas un seul centime ne rentrait !!!
Il fallait prendre la nationalité française pour prétendre a une pension décente.
Ce que mon a père a fait.
Mais malgré ses médailles, malgré son statut de retraité de l'armée française et invalide de guerre, il a dû batailler pour l'avoir cette nationalité française, plus de 20 ans !!
Rejetée pour revenus insuffisants !
Alors que justement il était obligé de la demander pour avoir la pension a laquelle il avait DROIT eu égard aux services rendus a la nation française.
Mais pour, eux, que neni ils s'en foutaient.
Mon père ne se plaignait jamais, pendant les années de galère, avant la nationalité française, il a toujours tout fait pour subvenir aux besoins de sa famille.
Et il disait toujours, nous, El hamdou li allah, faut penser aux autres, il y a pire que nous.
Mon père est décedé le 5 décembre 2005 a 85 ans.
Maintenant c'est ma mère qui est dans la galère, elle vit avec 500 euros par mois, la reversion de la pension de mon père.
Elle, ma mère, faut pas lui parler de l'armée française, des anciens combattants et tout ça, elle te fusille.
Elle dit toujours, mon mari a détruit sa santé pour la France, mais la France nous a tous laisser tomber.
Mon père était un HEROS, par seulement parce qu'il a fait des guerres, mais aussi parce qu'il a fait une guerre personnelle pour subvenir aux besoins de sa famille avec les cacahuètes qu'il touchait.
Aujourd'hui, el hamdou li allah, on a grandi, et on s'en sort bien.
Eh, tu sais quoi papa, il y a des jeunes maintenant qui se battent, ils ont créé une association des anciens combattants d'Afrique comme toi, ils se battent pour qu'on vous reconnaisse, pour que vous retrouviez la place à laquelle vous avez DROIT, la place que vous méritez pour avoir fait la France libre.
Personne ne t'oubliera papa, on oubliera ni le père, ni l'ancien combattant.
Tu peux reposer en paix.
Merci pour tout papa. "

UN ENSEIGNANT DE PLUS EN RESISTANCE

"Cazals Bastien
Montpellier, le 25 novembre 2008,

à Monsieur le Président de la République
Palais de l'Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris

Monsieur le Président de la République,

Si je prends la liberté de vous écrire cette lettre, c'est qu'aujourd'hui, en tant qu'enseignant et
directeur d'école comme en tant que citoyen, je suis en colère, proche de la révolte.

Je ne peux plus me taire.
Je me dois de réagir.
Permettez-moi, tout d'abord, d'insister sur l'expression de mon profond attachement et de mon
immense respect pour cette République française dans laquelle j'ai eu la chance de venir au monde.

Je suis attaché à ce pays car je considère qu'à certaines périodes de sa longue histoire, il s'y est dit, écrit et fait de si belles choses.
Outre l'immense patrimoine culturel qu'elle a constitué, la France – tout particulièrement de sa révolution de 1789 au programme du Conseil National de la Résistance, en passant
par la République et sa loi de 1905 sur la laïcité – a su porter si haut et avancer si loin les valeurs universelles consacrées dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen qu'elle a fini par faire le choix ambitieux d'une république laïque et démocratique où tous les citoyens vivent ensemble, en bénéficiant de la liberté, de l'égalité et de la solidarité ! Tellement admirable que j'ai choisi de servir cette République, ma République.

J'en serais presque fier... sauf que je ne suis pour rien dans tout cela, j'en hérite.
Et un tel héritage se partage ou se défend !
C'est ainsi que j'arrive à l'objet de ma lettre. En ce début de XXIème siècle, que reste-t-il de l'état républicain à la fois puissant et protecteur, comme de ses grandes missions d'intérêt public ?

Plus grand chose : les idéologies en vogue étouffent la flamme républicaine tandis que les réformes en cours dépècent les derniers lambeaux des services publics. D'autres pourraient citer la justice, la santé ou la solidarité, je vous parlerai de ce que je connais, de ce que j'ai choisi : l'école primaire publique.
Monsieur le Président, autant vous le dire de suite, avec les transformations qui s'opèrent
actuellement, l'État ne pourra plus garantir à chaque citoyen les mêmes droits en terme d'éducation.

Et il s'agit, là, du déni d'un droit fondamental, surtout dans une république qui se prétend historiquement éclairée par le savoir et la pensée, la finesse et le bon goût.
Cette ''modernisation'' de l'Éducation Nationale, qui se construit pas à pas depuis des années, avance sur plusieurs plans à la fois mais dans une grande cohérence.
Sachant que votre temps est précieux, j'ai donc choisi de n'en aborder qu'un aspect, le plus saisissant.
Ayant déclaré la guerre contre l'échec scolaire, votre ministre en charge du dossier a entrepris de moderniser l'école prétendument dans l'intérêt des élèves mais avec quand même, dans un coin de la tête, les impératifs budgétaires liés à la mise en oeuvre de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), au respect du pacte européen de stabilité et autres contingences financières.

Ainsi, à cette rentrée 2008 et sans concertations préalables aux prises de décisions, M. Darcos a ainsi décidé :
- de mettre en place des nouveaux programmes qui conviennent parfaitement aux élèves comme ma fille, qui est structurée, attentive et appliquée, mais ne laisseront que peu de chances à son copain Victor de surmonter ses difficultés d'apprentissage
- de diminuer le nombre d'heures de classe pour les élèves comme ma fille qui travaille bien et
comprend vite mais pas pour Victor qui est soutenu 2h par semaine dans ses difficultés
d'apprentissage

- et de renforcer le dispositif de stages de remise à niveau en CM1/CM2 pour que Victor entretienne ses difficultés d'apprentissage pendant les vacances de ma fille...
Mais ce n'est pas tout ; et Victor est finalement un peu chanceux, car la rénovation du primaire est en cours et, pour la rentrée 2009, sans plus de concertation, M. Darcos nous annonce qu'il va :
- supprimer progressivement les enseignants membres du Réseau d'Aides Spécialisées au Enfants en Difficulté (RASED) qui aident Victor pendant le temps scolaire et sans lui refaire la classe ;

- mettre toujours plus d'élèves par classe , puisque toujours moins d'enseignants , ce qui ne plaira pas trop à ma fille qui aime avoir l'attention de la maîtresse mais beaucoup à Victor qui préfère se faire oublier
- et remplacer la prise en charge à l'école publique des 2/3 ans par leur accueil dans des structures locales payantes, ce qui n'affectera pas la scolarité de Victor mais de son petit frère Hugo qui restera encore un an à la maison avec sa maman car « sa veau pas l'coup de bosser au smig si faut payer le jardin des veilles » !

Hugo n'aura donc pas la chance de son frère de bénéficier des apports langagiers et de la stimulation cognitive d'une première socialisation à l'école maternelle.
Croyez-vous sincèrement, Monsieur le Président, que votre ministre pourra, par de telles réformes, atteindre l'objectif qu'il s'est fixé de diminuer par trois le nombre d'élèves en difficulté ?

Et pouvez-vous m'affirmer que l'école primaire de demain continuera d'assurer à tous les élèves des chances égales d'émancipation sociale ?
Actuellement, nous assistons à la mise en oeuvre, à marche forcée, des dernières grandes étapes
de la transformation du système éducatif français.

J'en veux pour preuve l'autoritarisme croissant exercé par la hiérarchie, le souci de rendre improductif l'exercice du droit syndical au travers du Service Minimum d'Accueil (SMA), ou celui de faire surveiller l'opinion et l'activisme des enseignants !
Aussi, comme bon nombre d'entre eux, j'entre aujourd'hui en résistance parce que je ne peux me résoudre à ce que l'école publique, mon école, ne se préoccupe ni de Victor, ni de Hugo, sans être pour autant en mesure de faire éclore un nouveau Victor Hugo. La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration (article 15 de la DDHC de 1789) c'est pourquoi d'un fonctionnaire dévoué je me vois contraint de devenir un fonctionnaire désobéissant !

En conséquence, en tant qu'enseignant tout d'abord, je prends les décisions suivantes :
- Je n'appliquerai pas les nouveaux programmes mais continuerai à travailler dans l'esprit des
programmes de 2002 (qui n'ont d'ailleurs fait l'objet d'aucune évaluation).
- Je n'effectuerai pas l'aide personnalisée auprès des élèves (qui est destinée à remplacer l'aide
spécialisée du Rased) mais mettrai à profit ces 60 heures annuelles pour rencontrer les parents
deux fois dans l'année (en milieu et fin d'année), organiser les projets pédagogiques collectifs et
également pour faire vivre la bibliothèque de mon école (qui est actuellement sous-utilisée faute
de personnel mis à disposition).
- Je ne déclarerai pas à l'administration mon intention de faire grève, 48h à l'avance, mais
j'informerai, comme par le passé, les parents d'élèves au moins deux jours avant.
- Je ne me porterai jamais volontaire pour les stages de remise à niveau ni ne transmettrai de liste d'élèves.
Ensuite, en tant que directeur, je prends les décisions suivantes :
- Je ne participerai plus au fichage centralisé des écoliers via Base Elèves.
- Je ne traiterai plus que les demandes administratives qui concerneront directement les élèves,
mes collègues ou le fonctionnement de mon école.
Enfin, en tant que simple citoyen en dehors de tout parti politique, je n'empêcherai pas la diffusion de ces prises de position professionnelles mais au contraire, tenterai de participer à l'émergence d'une résistance citoyenne et non-violente, porteuse d'un projet de société généreux et ambitieux – depuis la crise financière, nous savons tous qu'il est possible de trouver beaucoup d'argent lorsque c'est nécessaire – car notre République est en train de tourner le dos à ses dernières missions d'intérêt public...
Conscient que vous ne mesuriez probablement ni l'ampleur du désastre qui menace l'école, ni
celle de la colère qui submerge le monde enseignant, je sais que vous entendrez mon appel et ne
décevrez pas l'espoir que je mets dans la grandeur de votre fonction.
Je vous prie de recevoir, Monsieur le Président de la République, l'expression de mon attachement respectueux à la dignité de l'État républicain laïc et de croire en ma détermination à continuer d'oeuvrer pour tous les élèves qu'ils soient ma fille ou Victor.

CAZALS Bastien"

http://uneecolepourvictorethugo.hautetfort.com/