"Qui êtes vous Julien Cottereau ?
Je suis originaire du Mans où mes parents sont instituteurs.
Lorsque j'étais petit, mon père était déjà friand d'images de clowns.
Lorsque j'étais petit, mon père était déjà friand d'images de clowns.
Je me souviens d'un film que je regardais où l'on voyait un clown se maquiller.
C'est marrant, car j'ai revu récemment des films de mon enfance et comme je parlais mal à 2 ans, j'utilisais beaucoup la gestuelle pour m'exprimer.
C'est marrant, car j'ai revu récemment des films de mon enfance et comme je parlais mal à 2 ans, j'utilisais beaucoup la gestuelle pour m'exprimer.
J'ai d'ailleurs gardé quelques tics gestuels que l'on retrouve encore aujourd'hui dans mon spectacle.
Mon premier rêve était de devenir batteur de jazz, (Julien Cottereau joue de la batterie depuis l'âge de 10 ans) et je n'ai découvert le théâtre qu'au collège avec une pièce de Ionesco où j'ai fait mes premiers pas sur scène.
Plus tard, j'ai été accepté à la rue Blanche (école de comédiens) où j'ai suivi une formation de comédien classique.
Comment a débuté votre aventure avec le Cirque du soleil ?
Mon professeur de clown m'a remarqué lors de différents spectacles et m'a mis en relation avec le Cirque du soleil.
J'ai passé une audition et j'ai été pris !
J'ai remplacé au Japon un clown principal qui avait 20 ans de métier.
Il était clown, mime et bruiteur.
Je me suis retrouvé dans un cirque énorme.
Par la force du travail et la passion, je me suis fait accepter par les autres.
J'ai voyagé partout en Asie, en Europe, en Amérique Latine, etc..
Quelle est votre définition du clown?
Un clown est avant tout un professionnel.
C'est une personne qui gagne sa vie grâce à sa fantaisie et son habilité.
C'est une technique particulière où il n'y a pas de 4éme mur.
Il faut toujours être en contact avec les yeux des gens, il faut surfer entre l'émotion et les rires.
Avec le clown, on est d'abord confronté à un personnage qu'on ne veut pas voir en soi : une personne seule, en lutte, qui a faim d'amour.
On est ému aux larmes et après on rigole.
On rigole car il a de la fantaisie.
Il a cette faculté d'obtenir ce qu'il veut par cette fantaisie.
Plus le clown a de problèmes et plus les gens rient… !
Le clown, c'est la science de l'enfance.
Que cache un clown ?
Un besoin d'amour, de la sensibilité.
Un besoin de se faire remarquer, de faire rire depuis l'enfance pour recevoir de l'amour, de l'attention.
La sensibilité vient d'un manque, d'un besoin d'être aimé encore plus que les autres.
On est un peu clown au départ, puis on le développe, on le travaille.
Moi c'est la vie qui m'a embarqué là-dedans, j'ai mis du temps avant d'accepter d'être un clown.
Vous déployez une énergie folle sur scène et vous adorez jouer avec le public!
Oui, c'est assez rock and roll.
Il faut être sur la brèche, chaque soir on sauve sa peau !
J'essaye de créer avec le public un rapport d'amitié.
Pouvez-vous nous parler de votre engagement avec l'association "Clowns sans frontières" ?
Clowns sans frontière est une association qui permet d'envoyer des logisticiens préparer une tournée pour qu'une équipe d'acrobates et de clowns puissent faire des spectacles bénévolement dans des pays qui ont connu des guerres .
Généralement un an après la guerre, l'association "Clowns sans frontières" essaie d'aller voir les enfants pour simplement leurs permettrent de voir un spectacle.
On crée ces spectacles pour les enfants qui vivent la guerre au quotidien et on reçoit des rires comme jamais…
Je suis parti à Gaza, en Afghanistan, au Soudan ; on donne et l'on comprend beaucoup de choses en retour.
Le clown est aussi un philosophe qui à envie de délivrer des messages pour éventuellement réveiller les consciences. ..
Que peut-on vous souhaiter ?
Que beaucoup de personnes voient le spectacle, que les gens sortent joyeux et qu'ils aient envie d'aimer.
Sabine Poclet-Grego (2007)"