J'ai trouvé un boulot, un vrai.
Je veux dire un cdi à plein temps, denrée rare de nos jours.
Je bosse la nuit comme agent de sécurité pour garder une sucrerie.
Une usine, c'est glauque, c'est underground, et j'adore.
Quand je fais mes rondes, je regarde le ciel étoilé au dessus de moi, magnifique comme un tapis de diamant.
Je suis riche de cela, et ça nous appartient tous.
Je croise parfois des lièvres, des renards.
Ils se fichent bien des barrières, de l'usine, des grillages et sont chez eux sur tous ces hectares.
Quel rapport avec la politique, vous allez me dire ?
L'espoir, malgré la connerie de nos élus.
Lediazec a écrit ça, j'ai adoré :
"Mais la gauche… Celle pour laquelle nous militons. Celle pour laquelle nous nous prenons le melon, nous engueulons, nous insultons… Celle qui colle au palpitant, qui te flanque la chair de poule, qui fait bander le rêve, celle que nous voudrions voir danser dans la rue, elle est où ?
Elle est où cette gauche qui s'occupe de société et qui parle de politique, de culture, d'humanité, de famine et de fraternité ?
Viens ma belle, viens ma gazelle. Le lion n'est pas mort pour rien !"
Et cette biche (pas une gazelle, faut pas exagérer non plus !) que j'ai vue ce matin à l'aube avec le rondier qui me ramenait chez moi (encore cette satanée voiture qui est en réparation)...
L'espoir, vous dis-je, la beauté, la poésie.
La nature, elle est toujours là, elle n'est ni de gauche, ni de droite ni d'ailleurs, aucun monopole ne peut la revendiquer, pas même les verts.
On oublie trop souvent de la regarder....
Et ça fait aimer la vie, du coup, formidablement, et espérer encore et encore.
Je vous, je nous aime.