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vendredi 28 novembre 2008

DALI, PERSISTANCE DE LA MEMOIRE


SI CE N'EST PAS UNE DICTATURE, CA S'APPELLE COMMENT ? BIENTOT NOTRE TOUR ?

"En Italie, les blogueurs se font du souci...
Au début de cette année, une décision de justice a conclu que presque tous les blogs étaient illégaux.
Pas moins.
Et en septembre, c'est un haut politicien qui a fait un pas de plus vers le black-out, en avertissant que la plupart des activités du Web sont susceptibles d'être contraires à la loi.
Non, ce n'est pas une blague.

Même si l'information n'a pas été relayée en France, elle fait du bruit en Italie.
C'est un article de John Ozimek, sur the theregister.co.uk, qui a dévoilé l'affaire.
L'histoire commence en mai, quand un juge de Modica (Sicile) a condamné Carlo Ruta, auteur et historien, pour "publication clandestine"... sur son blog.
Le juge a estimé que le site avait toutes les caractéristiques d'un journal en ligne, et qu'il devait donc s'astreindre à l'enregistrement officiel avant toute publication.
Stampa clandestina
Cette législation introduisant le concept de "stampa clandestina" date de 1948.

Elle était destinée, à l'origine, à réglementer les publications fascistes.
Mais en 2001, la généralisation d'Internet amena les pouvoirs publics à se pencher sérieusement sur la question.
Très sérieusement, car loin de la libéralisation qu'on pouvait attendre, le gouvernement a confirmé que le Web devait bel et bien répondre aux mêmes règles que la presse écrite traditionnelle.
La loi 62, votée en mars 2001, introduisait donc le concept de "stampa clandestina" pour la toile.
Cette législation est totalement inapplicable, hormis via l'interdiction pure et simple de la publication en ligne.

Les réactions furent vives, mais inefficaces.
L'État maîtrise les médias, commentait-on de l'autre côté des Alpes, et il souhaite conserver cette mainmise sur Internet.
Un des farouches partisans de cette loi a été Giuseppe Giulietti.
À l'époque, il écartait la critique en assurant que "la loi sur la presse n'a jamais eu comme objectif de s'étendre à Internet".
Promis, juré, blogué !
La quasi-totalité de l'Internet italien considérée comme illégale.
Mais visiblement, l'homme a changé.

Dans le courant du mois de septembre, il écrivait au ministre de la justice, l'avertissant que «la logique actuelle aboutit à ce que la quasi-totalité de l'Internet italien, de par sa nature, peut être considérée comme illégale en tant que "stampa clandestina", ce qui constitue une violation des règles démocratiques».
Plus simplement les blogs...
Les sanctions pour ce délit sont : une amende de 250 euros ou d'une peine de prison allant jusqu'à deux ans.

Carlo Ruta a été condamné à une simple amende.
Mais il a maintenant un casier judiciaire et son site d'origine a disparu, même s'il en a créé un nouveau, dans le but de dénoncer cette attaque contre les «principes qui ont fait l'histoire de la pensée démocratique».
Un autre cas. Antonino Monteleone, journaliste de Calabre et blogueur à ses moments perdus, a également été sanctionné.
Les hasards et les coïncidences...
Une tempête dans un verre d'eau ou un risque réel pour les libertés individuelles ?

Le fait est que la législation existe, et que la censure totale d'Internet ne tient qu'aux décisions de justice.
Il faut aussi souligner que Carlo Ruta livrait, sur son blog, des études très complètes sur les liens entre le monde politique et la mafia...
Un hasard total, à n'en pas douter !
(Article publié sur le site "Les mots ont un sens")"


http://www.lesmotsontunsens.com/internet-illegal-blogs-interdits-en-italie-2656

IL SE PASSE DES CHOSES, MAIS BIEN ENTENDU, SILENCE DE PLOMB DES MEDIAS...

"Toute la Guyane est paralysée depuis lundi matin. Et pourtant, aucun d'entre nous, à la rédaction de Rue89, n'avait eu vent de tout cela avant mardi. Il a fallu que nous recevions un mail d'un riverain s'interrogeant sur notre propre silence face à des événements tout de même assez inhabituels, pour que nous réalisions et fassions appel à vous pour nous éclairer. Ce que vous avez fait, nous vous en remercions. En voici un résumé.
A l'origine de ce blocage total des routes de Cayenne à Saint-Laurent, des groupes "socio-professionnels" (comme les transporteurs) et des consommateurs qui entendent protester contre le prix de l'essence dans ce département d'outre-mer (1,77 euros le litre). Ils exigent une baisse de 50 centimes par litre pour s'approcher des prix de la métropole. Lanquiem nous a résumé les prémices du conflit:
"Dès la semaine dernière, une grève des transporteurs était annoncée, notamment dans les transports scolaires. Le CCC (Collectif des consommateurs en colère) avait prévenu par le bouche à oreille que des blocages routiers seraient mis en place lundi."
En effet, "des pourparlers avaient échoué la semaine dernière entre les 'socioprofessionnels', un collectif contre la vie chère, la Sara (Société anonyme de la raffinerie des Antilles, qui distribue le carburant en Guyane) et les présidents de la région et du conseil général", rapporte Balthazar.
Dès la nuit de dimanche à lundi, donc, les menaces passent à exécution. Lamquiem:
"A 4h00 du matin, trois carrefours stratégiques de Cayenne ont été bloqués. Même situation à Kourou, Sinnamary et Saint-Laurent. Seules les urgences passent. Le lendemain, les gens sont venus ravitailler les bloqueurs en eau et provisions. Les usagers sont solidaires du mouvement, à quelques exceptions près, souvent des patrons de PME coincés."


http://www.rue89.com/2008/11/27/la-guyane-totalement-paralysee-dans-lindifference-generale