"Plus d'expulsions sans relogement. » C'est ce qu'avait promis la ministre (UMP) du Logement, Christine Boutin, juste avant la fin de la trêve hivernale, le 15 mars à minuit.
A Strasbourg, pourtant, une famille avec de jeunes enfants a été délogée de force le 17 mars. Hier matin, Les Enfants de Don Quichotte ont procédé à sa réinstallation en ouvrant la porte de son appartement, à Hautepierre. Depuis leur expulsion, Béatrice, 57 ans, sa fille Elodie (27 ans) et
ses trois petits-enfants de 4 ans, 5 ans et 4 mois, logeaient à l'hôtel. « Cela nous coûtait 62 euros par nuit, raconte Béatrice. Financièrement, nous étions à bout. Je suis en colère, car la promesse de la ministre n'est pas tenue. On ne nous a proposé aucune solution. » A ses côtés, une voisine se dit « très choquée que l'on jette une famille avec des enfants à la rue. C'est la honte pour la France. » Veuve, Béatrice ne touche qu'une modeste pension de réversion. Du coup, « une fois son loyer payé (600 euros), il ne lui reste plus que 180 euros pour vivre », précise Renaud Engel, trésorier des Don Quichotte Strasbourg. Pas de quoi s'en sortir. Dès lors, la spirale de l'edettement s'est enclenchée. « Il y avait pourtant des solutions, comme apurer les arriérés de paiement ou effectuer un glissement de bail », ajoute Renaud Engel. Béatrice affirme avoir proposé cette solution à Nouveau Logis de l'Est, propriétaire de son logement, sa fille disposant de rentrées d'argent plus importantes. « Cette reprise de bail m'a été refusée sans explication », s'indigne Elodie. Le bailleur répond que « le loyer n'était pas payé depuis plus deux ans. Toutes les solutions possibles ont été mises en place et l'expulsion a été décidée bien avant la déclaration de Mme Boutin. » De son côté, l'adjoint au maire (PS) de Strasbourg chargé du Logement, Philippe Bies, s'est dit « surpris par ce qui s'est passé. C'est en contradiction avec ce qu'a affirmé Christine Boutin. J'ai demandé à nos services sociaux de se pencher sur ce dossier. » Enfin, la préfecture a indiqué que « conformément aux directives ministérielles, toute demande d'expulsion a été suspendue à compter du 16 mars ». Elle ajoute qu'elle a adressé un courrier à l'huissier en charge du dossier de Béatrice, « l'informant de ne pas exécuter jusqu'à nouvel ordre la décision » d'expulsion par un recours à la force publique."
http://www.20minutes.fr/article/313875/Strasbourg-Les-Don-Quichotte-prolongent-la-treve.phpN'ATTENDONS PAS LE 1ER MAI !!!Il Y A URGENCE
CECI N'EST PAS UN APPEL A L'EMEUTE
CECI EST UN APPEL A UNE PRISE DE CONSCIENCE FORTE ET DURABLE