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dimanche 23 janvier 2011

La révolution de Jasmin


GdeC m'a demandé de commenter les évènements en Tunisie, je le fais avec beaucoup de retard.

Que dire ?

Bien entendu, je suis heureux que le peuple tunisien aie fait sa révolution.

Je ne sais pas ce qu'il adviendra de tout cela, et leur liberté semble bien fragile à construire.

Mais les tunisiens sont éduqués, intelligents, ils savent réfléchir par eux mêmes, et je ne pense pas qu'ils se laissent voler leur mouvement par de nouvelles élites corrompues, et le fait que trois ministres aient démissionné du nouveau gouvernement montre cet esprit de résistance jusque chez certains politiques.

Par contre, je ne défends pas spécialement les partis islamistes, mais les maintenir interdits alors que le parti totalement pourri et corrompu de Ben Ali reste légal me semble une erreur, et leur donnera une force supplémentaire (ces gens adorent effectivement endosser le rôle du martyr).

Je dirai pour finir que nous sommes tous coupables d'avoir laissé perdurer ce régime d'un tyran qui nous rassurait parce qu'il était "à l'occidentale".

Une tyrannie arabe occidentalisée qui va nous endormir gentiment face à l'Islam rigoriste peut en fin de compte se révéler bien plus néfaste en terme de démocratie.

"Lorsqu’un jour le peuple veut vivre,
Force est pour le destin de répondre,
Force est pour les ténèbres de se dissiper,
Force est pour les chaînes de se briser"

poème d'Abou el Kacem Chebbi poète tunisien d’expression arabe considéré par Abderrazak Cheraït comme le poète national de la Tunisie.

lundi 17 janvier 2011

DOSTA ! la campagne qui fait du bruit


Depuis quelques temps, une idée a germé dans des cerveaux dotés d'une belle imagination, et qui en ont marre des actions classiques qui ne donnent jamais rien.
Dosta, ce n'est pas nouveau, et ça veut dire "assez" en langue romani.
Ce qui est tout à fait innovant et original, par contre, c'est de peindre "Dosta" sur des pancartes rouges, de les faire tenir par des duos ou des petits groupes de toutes générations roms et gadgés confondues (il est parfois difficile de les différencier, c'est ce qui fait tout l'intérêt de ce métissage) et de les immortaliser par une photo.
Afficher "Dosta" dans les villes tristes, briser les clichés et en appeler à l'humanité des citoyens.
Cet évènement est déjà bien relayé par la presse régionale et nationale, ainsi que par plusieurs bloggeurs, je me dois de le faire aussi.