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dimanche 16 novembre 2008

LE BETON ET LA FLEUR


Mais qu'elle est donc cette chose

Qui pousse dans mon béton

Cette chose qui ose

Se nommer bourgeon ?


Mais quelle horreur

Quelle infâmie

A quelle heure

Cela s'est-il produit ?


La peur me gagne

Suis angoissé

Verrons-nous des montagnes

Pousser dans notre cité ?


Mais coupez ce moignon

Qui déshonore ma ville

Qui a dit : "c'est mignon" ?

Jamais rien vu d'aussi vil.


Mais ma petite fille pleure

tout au fond de son lit

On a tué sa fleur

N'aurais-je donc rien compris ?


LES CREATIONS DE MON AMI DIDIER POUTET ( Did' )




Marianne Cohn, dite Marianne Colin

Marianne Cohn est arrêtée le 31 mai 1944, près d'Anemasse, avec un groupe de vingt-huit enfants, et incarcérée à l'hôtel Pax, devenu une prison de la Gestapo. Malgré la torture, elle ne parle pas. Son réseau lui propose de la faire évader, mais elle refuse, craignant des représailles sur les enfants.
Dans la nuit du 7 au 8 juillet 1944, la Gestapo de Lyon envoie une équipe à Anemasse, pour sortir de leur geôle six prisonniers, dont Marianne Cohn, et les assassiner, en l'occurrence à coups de bottes et de pelles. Le maire d'Anemasse a réussi, en revanche, à sauver les enfants.
L'école primaire et l'école maternelle du centre-ville d'Anemasse portent son nom, de même qu'une école de Berlin. (
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marianne_Cohn )

"Je trahirai demain pas aujourd'hui.
Aujourd'hui arrachez-moi les ongles.
Je ne trahirai pas.
Vous ne savez pas le bout de mon courage.
Moi je sais.
Vous êtes cinq mains dures avec des bagues.
Vous avez aux pieds des chaussures avec des clous.
Je trahirai demain pas aujourd'hui.
Demain.
Il me faut la nuit pour me résoudre,Il ne me faut pas moins d'une nuit
Pour renier, pour abjurer, pour trahir.
Pour renier mes amis.
Pour abjurer le pain et le vin.
Pour trahir la vie.
Pour mourir.
Je trahirai demain pas aujourd'hui.
La lime est sous le carreau.
La lime n'est pas pour le barreau.
La lime n'est pas pour le bourreau.
La lime est pour mon poignet.
Aujourd'hui je n'ai rien à dire.
Je trahirai demain."

Je crois que je devrais les présenter l'un à l'autre, ces deux là...

"L’auteur, vous l’aviez deviné c’est bien sur votre serviteur, et après avoir pris la parole publiquement pour relater l’historique de cette affaire, et protester contre une telle censure, je me suis assis parmi mes amis écrivains, me bâillonnant de mon écharpe pour la circonstance. "
(
http://renovation.socialiste21.over-blog.com/article-13269196.html )

"C'est un provocateur né », raconte son frère Michel, « étudiant il allait déjà en cours avec une djellaba, une chaussette bleue et une marron ». Aujourd'hui son pantalon Astérix, ses improbables couvre-chefs ou ses shorts font partie intégrante du personnage. « Avoir un statut social n'oblige pas à devenir con. Et puis arriver à une réunion de psy' en tongs ou à une rencontre du Collectif judéo-arabe en Djellaba, c'est aussi un acte politique », explique-t-il."
(
http://al-hambra.org/index.html?http://al-hambra.org/h/dico_portrait.html )

ILS SONT TOUJOURS LA

Nos résistants, nos anciens, on les avait oubliés, un peu comme de beaux objets qu'on laisse exposés dans une vitrine poussiéreuse, et que l'on ne voit plus à force de les avoir sous le regard...
Et aujourd'hui, certains montent au créneau contre l'injustice et nous troublent le regard de larmes retenues, nous remplissent de fierté, et non pas de poujadisme cruel et bêtifiant; notre France n'est pas morte, la vraie, celle des idéaux, celle de Rousseau, et non celle odieuse et rance des extêmes, du repli sur soi , des frontières bloquées, de "l'identité nationale , de l'immigration et de l'intégration"; elle est une palette où chacune et chacun peuvent apporter une touche de peinture, multi-ethnique et multi-culturelle pour ne former en fin de compte qu'un tout harmonieux et homogène, et point n'est besoin du communitarisme, enfant de la peur d'être intégré dans ce grand tout; France terre d'asile, France généreuse et universaliste, future France moderne et adaptée à son époque tout en gardant ses valeurs humanistes, donc sociales (le VRAI social); nous nous mobilisons aujourd'hui à vos côtés pour promouvoir le retour (mais pas passéiste, au contraire) de cette douce France que nous chantait Trénet; elle existe encore dans nos coeurs, et jamais nous ne la laisserons mourir au profit d'une mondialisation cruelle et stupide érigée en dogme absolu.