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mercredi 3 décembre 2008

LETTRE OUVERTE ECRITE PAR UNE CONSEILLERE ANPE ANONYME (Catherine C)

"j’ai « mal à mon service public », écrit-elle.
Au-delà du scandale de la manipulation des chiffres du chômage, je veux témoigner des maltraitances faites aux chômeurs sous couvert de traitement du chômage.
Les plus choquantes pour moi qui ai appris un métier d’aide et de conseil sont les « punitions » que l’ANPE inflige aux demandeurs d’emploi sous le moindre prétexte, sans prise en compte de la réalité de leur situation, sans aucun égard pour leur dignité.
Les radiations administratives sont un déni de citoyenneté.
Ainsi, 579 558 chômeurs ont été rayés en 2006 de la liste des demandeurs d’emploi suite à des radiations administratives".
Plus d’un demi-million de personnes seraient donc des feignants qui refusent de travailler ? N’est-ce pas cela que sont censées sanctionner les radiations administratives ?
Tant de profiteurs que ça, qui se complaisent dans l’oisiveté sans daigner faire le moindre effort ?
N’y aurait-il pas comme un abus dans cette chasse au chômeur ?
"La majeure partie des radiations, de l’aveu même des dirigeants de l’ANPE, est consécutive à une absence à convocation, poursuit notre conseillère.
Depuis la mise en place du suivi mensuel (ordonnances Villepin d’août 2005), le nombre de convocations a été multiplié par 6.
La radiation administrative est une sanction prévue par le Code du travail, qui dit explicitement qu’elle peut intervenir en cas de « refus sans motif légitime » de se rendre à une convocation.
Or, parmi ces 579 558 radiés, combien n’ont pas été mis en situation de justifier la légitimité de leurs motifs ?
Combien n’ont jamais reçu de convocation ?
Combien sont découragés par ces convocations multiples, souvent inutiles, vécues par beaucoup comme du harcèlement moral ?
Combien ont des soucis de mobilité ou de garde d’enfants qui ne sont pas pris en compte ? Combien ne sont pas informés de leurs droits, combien n’ont ni les moyens ni le courage de les faire valoir ?
Présomption d’innocence, bénéfice du doute, ces principes de justice élémentaire n’ont pas cours à l’ANPE ."

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